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Le dossier des migrants, le renforcement de l'Europe, mais aussi une plus grande coopération entre la France et l'Italie : tels sont les thèmes passés en revue ce jeudi 11 janvier à Rome entre Emmanuel Macron et le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni. Les deux pays ambitionnent de signer dans les prochains mois un traité d'amitié sur le modèle de celui qui existe entre la France et l'Allemagne depuis 55 ans.
Le couple franco-allemand est essentiel, mais pas exclusif: c'est le message porté par Emmanuel Macron à Rome. A l'issue de son entretien avec le président du Conseil italien Paolo Gentiloni, le chef de l'Etat français a précisé les objectifs et les ambitions du traité que les deux pays entendent mettre en oeuvre. Il s'agit de trouver une forme politique nouvelle à la relation d'amitié spécifique qu'entretiennent les deux pays et de regrouper des collaborations éparses dans un cadre unique. « L'Italie, l'Allemagne et la France ont besoin d'être promoteurs d'une Europe plus ambitieuse », a expliqué de son côté Paolo Gentiloni.
Ce traité, dit du Quirinal, n'en est qu'à ses balbutiements. Un groupe de haut niveau va être mis en place ; les ministres des Affaires européennes vont plancher avec pour objectif d'aboutir à un texte commun pour le futur sommet franco-italien qui doit se tenir dans les prochains mois. D'ici là, la couleur du gouvernement à Rome aura peut-être changé, puisque les Italiens retournent aux urnes le 4 mars.
En venant ici, Emmanuel Macron n'a d'ailleurs pas manqué d'apporter un soutien appuyé à son hôte : « l'Europe a eu beaucoup de chance d'avoir Paolo Gentiloni ces derniers mois, là où il était » a souligné Emmanuel Macron pour lequel « une Italie qui croit dans l'Europe, est bonne pour l'Europe ».