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Trois ans après l'échec d'un premier rapprochement, le français Alstom et l'allemand Siemens vont fusionner "entre égaux" leurs activités ferroviaires d'ici fin 2018.
Une alliance économique pour créer un numéro deux mondial du matériel roulant (en volume), "Siemens Alstom", qui vise notamment à contrer le géant chinois CRRC. Elle est aussi politique, débattue entre l'Élysée et la chancellerie.
Vedette exploitée par la SNCF, le TGV deviendra donc franco-allemand dans un premier temps, mais Siemens pourra monter au-delà de 50,5% du capital après quatre ans. Le nouveau groupe sera coté à la Bourse de Paris et son siège sera en région parisienne. L'actuel PDG Henri Poupart-Lafarge restera à sa tête. Mais la France, actuellement actionnaire, n'y siègera pas: cette perte de contrôle d'un fleuron de l'industrie française suscite des craintes relayées par les syndicats. Alstom emploie 32 800 salariés, Siemens Mobility 27100.