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Macron et Steinmeier: l’Europe, une idée « d’avenir ».


Le 11 novembre 2017, les présidents français et allemands étaient réunis au sommet du Hartmannswillerkopf pour l’inauguration d’un musée historique franco-allemand sur la guerre de 14-18. Florilège des déclarations du Président français E. Macron et du président Allemand Frank-Walter Steinmeier.

Florilège des déclarations.

Figure appréciée des Allemands, Frank-Walter Steinmeier est connu pour être un homme au verbe maîtrisé. Ministre des affaires étrangères à deux reprises (2005-2009 et 2013-2017), il est de ceux qui ont à la fois l’expérience du pouvoir et la capacité de parler avec une hauteur de vue des origines de la guerre de 14.

Il a défendu l’idée de la souveraineté européenne et dénoncé les nationalismes. Il a rappelé le nom donné au Hartmannswillerkopf par les combattants : "la mangeuse d'hommes".

"Ce n'est pas la montagne qui a mangé les hommes, mais le fait de croire à la supériorité de sa nation sur d'autres nations (...) Chaque génération doit apprendre à distinguer l'idée de la nation de l'idéologie du nationalisme."

« Ce n’est pas la montagne qui mange les hommes, c’est le nationalisme qui mange les hommes. »

"C'est le nationalisme qui est le mangeur d'hommes"

"l'Union européenne unie dans la paix est la réponse à l'effroi de deux guerres mondiales".

« L’Union européenne est la meilleure idée que nous ayons eue, elle n’est pas du passé, c’est l’avenir que nous désirons et cet avenir nous le tenons entre nos mains. »

Dans son discours, Emmanuel Macron a salué la réalisation de l'historial, "premier lieu de mémoire totalement binational de la Grande Guerre, en deux langues".

"La concorde franco-allemande, c'est l'exemple le plus éclatant de ce que peut réaliser le désir de paix (...) L'amitié a remplacé l'appétit de revanche".

"Rien de grand ne se fait sans main tendue"

Fidèle aux enseignements philosophiques de Paul Ricœur, il a livré une réflexion sur l’histoire du lieu de mémoire qu’est le Hartmannswillerkopf.

« Dès le lendemain de la Grande Guerre, ce site reçut des visiteurs venus arpenter ces champs de bataille déjà légendaires pour essayer de comprendre ce que les mots ne suffisaient pas à exprimer. (…) Mais à quoi bon cette mémoire si dans le cœur des hommes perdure encore la rancœur, le nationalisme débridé, le triomphalisme rageur des uns, l’immense désir de revanche des autres ? C’est parce qu’il s’agissait de deux mémoires concurrentes, encore ennemies, qu’un autre conflit était encore possible. Il ne suffit pas de se souvenir, il faut essayer d’apprendre. »

« A un moment ou l’Europe doute d’elle-même. A un moment où certains peuples expriment leurs peurs en remettant leur sort entre les mains de dirigeants qui nourrissent leurs angoisses, la concorde franco-allemande ne doit pas apparaîtrecomme une confiscation de l’idéal européen. La concorde franco-allemande est, au contraire, l’exemple le plus éclatant de ce que peut réaliser notre volonté de paix. »

Emmanuel Macron a évoqué la "guerre civile européenne" qu'a été la Grande Guerre. "Nous nous habituons à la paix", met en garde le chef de l'Etat, "il n'y rien de plus fragile que la paix. C'est la bêtise humaine, la haine de l'autre qui peuvent mener à la guerre." Il appelle à la vigilance, "la vigilance que nous devons à ceux qui sont morts dans ces tranchées".

"La vocation de l'Europe, c'est partout de construire la paix". La "nouvelle étape", pour le chef de l'Etat, "c'est aller vers une armée européenne, plus d'intégration, pour protéger les Européens".

 
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