#COALITION ! On ne parle plus que de cela en France depuis les #électionslégislatives anticipées de juin 2024, tous les média et commentateurs politiques n'ont que ce mot à la bouche, sans savoir comment faire, tant cette situation, pourtant banale et routinière chez nos voisins européens qui ont développé des méthodes pour y parvenir, est inédite en France. Les hommes et femmes politiques français, qui ont bâti tous leurs discours et leurs postures politiques sur la #confrontation comme raison d'être, mais jamais sur le #compromis qui ne serait que "compromission" au regard du système de la Vème république, sont tétanisés par la situation comme "des lapins dans les phares éblousissants d'une voiture" (Yves Bertoncini). On parle dans l'affolement de ce que l'on ne sait pas faire, on parle de former une coalition dans les semaines à venir (!), ce qui est chose impossible même chez nos voisins allemands, belges ou néerlandais, où la formation de coalition gouvernementale est un processus éprouvé, long et frustrant de toute façon.
On oublie de dire qu'il faut une méthode et de l'opiniatreté pour faire travailler ensemble des partis aux vues à priori inconciliables. Les Néerlandais offrent une méthodologie éprouvée, qui n'est pas à l'abri des frustrations et des retournements. La nécessité d'aboutir est impérieuse. Il faut nécessairement aboutir à la formation d'une coalition gouvernementale voulue par l'opinion publique et à laquelle tout le monde doit se plier. Et cela peut durer en général plusieurs mois.
Il y a d'abord un "pré-informateur", pour explorer les possibilités. Puis viendra "l'informateur" pour mener les négociations plus approfondies, ensuite le "formateur" pour finaliser les accords et répartir les portefeuilles, enfin l'accord de coalition détaillé et écrit, suivi par l'approbation parlementaire.
Le processus dure en général au moins 6 mois.
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